Alors que j’assistais à un salon de l’emploi la semaine dernière à Nantes, une nouvelle a fait l’effet d’une bombe parmi les candidats : une importante mutuelle des Pays de la Loire s’apprête à lancer une campagne de recrutement massive. Avec 140 postes à pourvoir pour 2025, cette annonce représente une bouffée d’oxygène dans un marché de l’emploi qui, avouons-le, n’est pas toujours au beau fixe. Mais ce qui m’a vraiment interpellé, au-delà des chiffres, ce sont les témoignages des employés actuels que j’ai pu recueillir sur place. « Travailler dans une mutuelle aujourd’hui, ce n’est plus ce que les gens imaginent, » m’a confié Sophie, responsable d’équipe depuis 5 ans. Alors, que cache réellement cette vague de recrutement, et pourquoi devriez-vous vous y intéresser, même si vous n’aviez jamais envisagé le secteur de l’assurance?
Quels sont les 140 postes proposés et pour quels profils ?
La diversité des postes à pourvoir est probablement l’élément le plus surprenant de cette campagne de recrutement. Contrairement aux idées reçues, travailler dans une mutuelle ne se limite plus aux métiers traditionnels de l’assurance.
Des profils techniques très recherchés
« Nous recrutons pas moins de 35 profils tech et data, » explique Jean-Marc Prieur, DRH de la mutuelle. Parmi les postes les plus demandés :
- Développeurs full-stack et mobile
- Data scientists et data analysts
- Experts en cybersécurité
- UX/UI designers
Un virage digital que la crise sanitaire a considérablement accéléré, obligeant le secteur à se réinventer. « Aujourd’hui, nos clients veulent gérer leur contrat depuis leur smartphone en deux clics, avec une expérience fluide. Ces nouveaux talents vont nous aider à relever ce défi, » poursuit-il.
Des métiers de l’assurance repensés
Bien sûr, la mutuelle recrute également des profils plus traditionnels, mais avec une approche renouvelée :
- Conseillers clientèle (40 postes)
- Chargés de prévention santé (15 postes)
- Gestionnaires de contrats (25 postes)
- Responsables développement commercial (12 postes)
« Ce qui a changé, c’est notre approche du métier, » témoigne Amandine, conseillère depuis 3 ans. « On n’est plus dans la simple vente de contrats, mais dans l’accompagnement global. Je passe autant de temps à conseiller mes clients sur la prévention que sur les garanties. »
Des fonctions supports modernisées
Le reste des recrutements concerne des fonctions transversales :
- Spécialistes RSE et développement durable
- Experts en marketing digital
- Chargés de communication interne et externe
- Responsables RH spécialisés en qualité de vie au travail
Où seront basés ces emplois en Pays de la Loire ?
J’ai été surpris d’apprendre que, contrairement à la tendance de concentration des emplois dans les métropoles, cette campagne de recrutement privilégie un maillage territorial équilibré.
Une répartition géographique stratégique
Les 140 postes seront répartis sur l’ensemble des Pays de la Loire :
- Nantes et sa périphérie : 65 postes
- Angers : 30 postes
- Le Mans : 25 postes
- La Roche-sur-Yon : 12 postes
- Laval : 8 postes
« Nous croyons à l’importance de maintenir une présence forte dans les territoires, » souligne la direction. Un choix qui va à contre-courant de nombreuses entreprises du secteur qui ont fermé leurs agences locales ces dernières années.
Le télétravail comme nouvel atout
Fait notable : tous les postes proposés incluent une politique de télétravail flexible, avec 2 à 3 jours possibles à domicile selon les fonctions.
« C’est ce qui m’a convaincu de rejoindre le groupe, » confie Thomas, développeur arrivé il y a six mois. « Je vis dans un petit village à 40 minutes d’Angers. Avant, je perdais 1h30 par jour dans les transports. Maintenant, je ne me déplace que deux fois par semaine. »
Pourquoi cette vague de recrutement en 2025 ?
Cette campagne massive s’inscrit dans un contexte bien particulier, mêlant stratégie d’entreprise et évolutions du marché de l’assurance santé.
Une croissance soutenue malgré la crise
« Nous avons enregistré une croissance de 7% de notre portefeuille clients en 2024, notamment grâce à notre offre destinée aux travailleurs indépendants, » explique la direction. Une performance remarquable dans un secteur pourtant mature.
J’ai pu consulter les chiffres : la mutuelle a conquis plus de 15 000 nouveaux adhérents l’an dernier dans la région, dépassant largement ses objectifs.
Un départ massif à la retraite
Comme de nombreuses entreprises françaises, la mutuelle fait face à un défi démographique majeur : 30% de ses effectifs actuels atteindront l’âge de la retraite dans les cinq prochaines années.
« C’est à la fois un défi et une opportunité, » analyse Jean-Marc Prieur. « Nous devons assurer la transmission des compétences tout en modernisant nos métiers. Ces recrutements vont nous permettre d’y parvenir. »
Des nouveaux services en préparation
D’après mes sources internes, une partie importante des recrutements est liée au lancement de nouvelles offres encore confidentielles, orientées vers la prévention et les services à la personne.
« Nous ne pouvons pas encore dévoiler tous les détails, mais ces innovations vont nécessiter des compétences que nous n’avons pas en interne aujourd’hui, » précise la direction.
Quels avantages pour les futurs collaborateurs ?
Au-delà des postes à pourvoir, ce qui m’a frappé lors de mes échanges, c’est l’accent mis sur la qualité de vie au travail et les avantages proposés.
Des rémunérations compétitives
Les salaires proposés se situent dans la fourchette haute du marché régional, avec un 13ème mois et une part variable pouvant atteindre 10% du salaire annuel selon les fonctions.
Plus surprenant : un système de participation aux bénéfices existe, une rareté dans le secteur mutualiste. « L’an dernier, cela a représenté près d’un mois de salaire supplémentaire pour chaque collaborateur, » témoigne une employée.
Un programme de formation ambitieux
« Ce qui fait la différence ici, c’est l’investissement sur la formation, » explique Sophia, gestionnaire récemment promue. « J’ai pu suivre un parcours certifiant entièrement financé par l’entreprise, ce qui m’a permis d’évoluer en interne. »
Le groupe consacre en effet 6% de sa masse salariale à la formation, bien au-delà de l’obligation légale de 1%.
Un engagement sociétal fort
La dimension mutualiste se traduit par un engagement concret dans des actions sociétales :
- 3 jours par an offerts à chaque collaborateur pour participer à des actions bénévoles
- Un fonds d’action sociale pour accompagner les adhérents en difficulté
- Des partenariats avec des associations locales
« Ce n’est pas que du marketing, » affirme Paul, chargé de prévention. « J’ai pu mesurer l’impact réel de nos actions auprès des populations fragiles. C’est ce qui donne du sens à mon travail au quotidien. »
Comment postuler et se démarquer ?
Face à l’afflux attendu de candidatures, j’ai demandé aux recruteurs leurs conseils pour maximiser ses chances.
Calendrier et processus de recrutement
Les candidatures seront ouvertes dès janvier 2025, avec des premiers entretiens prévus entre février et avril.
Le processus se déroule généralement en trois étapes :
- Un premier entretien avec un chargé de recrutement
- Un second entretien technique ou métier
- Une rencontre finale avec le futur manager et un membre de l’équipe
« Nous avons voulu un processus humain et transparent, » insiste la DRH. « Les candidats rencontrent toujours leurs futurs collègues avant la décision finale. »
Les qualités recherchées au-delà du CV
« Évidemment, les compétences techniques sont importantes, mais ce n’est pas l’unique critère, » confie une recruteuse. « Nous recherchons avant tout des personnes qui partagent nos valeurs mutualistes : l’entraide, la solidarité, l’engagement. »
Autre point important : l’adaptabilité. « Notre secteur évolue très vite. Nous avons besoin de collaborateurs capables de se réinventer en permanence. »
Les erreurs à éviter
Parmi les erreurs les plus fréquentes citées par les recruteurs :
- Ne pas s’être renseigné sur le modèle mutualiste et ses spécificités
- Présenter une motivation purement financière
- Sous-estimer l’importance de la relation client, même pour les postes techniques
« Un candidat m’a récemment dit qu’il postulait ‘parce que le secteur de l’assurance est stable’. C’est vrai, mais c’est insuffisant comme motivation, » témoigne un responsable recrutement.
Témoignages : ils ont rejoint la mutuelle et témoignent
Pour finir cet article, j’ai souhaité donner la parole à ceux qui ont franchi le pas récemment.
De la grande distribution à la mutuelle
« Après 15 ans dans la grande distribution, je craignais que mon profil ne corresponde pas, » raconte Julien, 43 ans, devenu conseiller clientèle il y a 8 mois. « En réalité, mon expérience du contact client a été très valorisée. Et pour la première fois de ma carrière, je ne travaille plus le weekend ! »
Reconversion réussie pour cette ancienne infirmière
« J’étais infirmière pendant 12 ans avant de rejoindre l’équipe prévention santé, » explique Marie, 38 ans. « Je souffrais d’épuisement professionnel dans mon ancien métier. Aujourd’hui, je mets mon expertise médicale au service des adhérents, mais dans un cadre bien plus équilibré. »
Un jeune diplômé conquis
« Ce qui m’a surpris, c’est la responsabilité qu’on m’a confiée dès le départ, » témoigne Lucas, 26 ans, data analyst. « Je m’attendais à passer des mois à observer avant d’agir. Au lieu de ça, j’ai pris en charge un projet complet après seulement trois semaines d’intégration. »
Les trois sont unanimes sur un point : l’ambiance de travail et l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle sont les principaux atouts de leur employeur.
Pourquoi cette opportunité mérite votre attention
Alors que je concluais mes interviews pour cet article, une question s’est imposée : pourquoi une telle opportunité d’emploi reste-t-elle relativement confidentielle, alors que des recrutements bien moins importants font parfois la une des médias régionaux ?
La réponse tient peut-être aux idées reçues qui persistent sur le secteur de l’assurance et des mutuelles, souvent perçu comme poussiéreux ou peu innovant. Une image en complet décalage avec la réalité que j’ai pu observer.
Si vous êtes en recherche d’emploi dans les Pays de la Loire, ou si vous envisagez une reconversion, ces 140 postes représentent une opportunité rare dans une structure alliant stabilité, sens et innovation. Et dans le contexte économique actuel, combien d’entreprises peuvent se targuer de recruter à cette échelle tout en offrant de telles conditions de travail ?
Avez-vous déjà envisagé une carrière dans le secteur mutualiste, ou ces nouvelles perspectives changent-elles votre perception ? N’hésitez pas à partager votre expérience ou vos questions dans les commentaires.
FAQ : Tout savoir sur cette campagne de recrutement
Quels types de contrats seront proposés ?
La grande majorité des postes (85%) seront des CDI. Les autres seront des CDD de remplacement ou liés à des projets spécifiques.
Faut-il nécessairement avoir une expérience dans l’assurance ?
Non, la plupart des postes sont ouverts aux profils issus d’autres secteurs. Une formation interne est prévue pour tous les nouveaux arrivants.
Y a-t-il des postes accessibles aux jeunes diplômés ?
Oui, environ 30% des postes sont ouverts aux débutants, notamment dans les domaines techniques et digitaux.
La mutuelle propose-t-elle de l’alternance ?
Absolument. En parallèle de cette campagne, 25 contrats d’alternance seront également proposés, principalement en BTS, BUT et Master.
Comment se dérouleront les entretiens ? En présentiel ou à distance ?
Le premier entretien peut se faire à distance. Les suivants se déroulent généralement en présentiel, sauf contraintes particulières.

Je m’appelle Vedette Laurent, passionnée de santé. J’ai toujours aimé prendre soin des autres, mais ce qui me fascine, c’est comment une habitude simple peut changer une vie entière. La santé, c’est un voyage au quotidien.